Un peu d’histoire

Cette rubrique historique vient pour l’essentiel, du passionnant livre de M. Joseph HOUITTE, ancien maire, « QUEBRIAC » (Edité par l’Association de Recherches Historiques et de Vulgarisation de la région de Hédé, 1978), à consulter à la bibliothèque municipale.

Histoire d’hier et d’aujourd’hui

Thomas de Quebriac

L’existence de Québriac est attestée dès le XII ième siècle, après avoir connu des orthographes diverses (Quebriacum en 1133, Chibriac en 1147, Quebriach en 1183) et enfin Québriac au XVI ième siècle. Le nom fut porté par les Seigneurs de Québriac, dont le premier fut Payen de Québriac vers 1133 jusqu’à Thomas IV de Québriac décédé en 1553. La Seigneurie passa ensuite aux Guémadeuc par le mariage de sa sœur Marguerite de Québriac avec François du Guémadeuc en 1539. Toussaint Du Guémadeuc, sire de Québriac tué en duel en 1606 et inhumé dans l’église de Québriac, fut le dernier seigneur ayant habité le château.

Un château à Québriac ?

Château de Québriac

Sur la route vers la Chapelle aux Filtzméens, se trouve le lieu-dit « le château ». C’est à cet endroit que s’élevaient jadis les tours d’un château féodal. Construit en 1382, par le duc de Bretagne Jean IV, il se composait d’un donjon triple entouré de douves (le cadastre de 1836 en garde les traces). Il ne vécut que 200 ans environ ! Son déclin est étroitement lié aux événements de la fin du XVI ième siècle, c’est à dire la mort de Henri III, roi catholique et chef de la Ligue (mouvement de résistance des catholiques à la progression des protestants), puis l’arrivée au pouvoir de Henri IV, roi d’origine protestante (huguenot).
Notre région a été fortement influencée par la Ligue, et de nombreuses places fortes y étaient encore ralliées en 1592 : Québriac, Hédé, Bécherel, Montmuran et Combourg. Québriac avec les autres, se ralliera au roi Henri IV suite à l’abjuration de sa foi (« PARIS vaut bien une messe ») en 1593. Cependant, ses actes de résistance passés vaudront au château le démantèlement en 1599. Les douves situées au Nord Est du château de Castellan en sont les derniers vestiges.

Les châteaux de Québriac !

Québriac possède quelques châteaux et manoirs : la Motte aux Rochers dont l’existence remonte au moyen âge ; la Gromillais, élévé en 1606 et reconstruit en 1826 (propriétés privées). A coté de nous, Combourg (XIe, XIVe et XVe ), demeure au siècle dernier du romantique François René de Chateaubriand ; et Montmuran (XIIe et XIVe), où Du Guesclin fut armé chevalier (ouverts au public)

Eglise et Chapelles

L’église Saint Pierre de Québriac date du XIVe siècle. Cet édifice se composait à l’origine d’une seule nef à chevet droit, avec fenêtre flamboyante. Au XVII ième siècle, une chapelle et une tour furent ajoutées au nord ; puis ultérieurement une autre chapelle au sud, lui donnant la forme d’une croix.

Histoire

Le majestueux vitrail à l’est représente la remise des clefs par Jésus-Christ à Saint Pierre. L’allée centrale est pavée de pierres tombales. Le clocher est remarquable par sa flèche très élancée, avec la particularité d’être tordue. A ce titre, la commune a adhéré en 2002 à l’ « Association des clochers tors d’Europe ».
De nombreuses chapelles existent ou ont existé à Québriac : à Travoux (incluse dans les bâtiments de ferme) ; Saint-Suliac (disparue), chapelle de Notre-Dame (sans doute celle du château) ; à la Gromillaye (visible de la route) ; à la Vectais (disparue) ; à la Motte aux Rochers. Par ailleurs, de nombreuses églises et chapelles attirent l’attention aux alentours. La plus remarquable « Les Iffs », des XIV ième et XVI ième siècles, ainsi que Cardroc, La Baussaine ou Saint Symphorien.

Histoire récente

Le siècle dernier a vu Québriac changer de visage, comme bon nombre de communes rurales semblables. Tout d’abord en début du siècle dernier, la guerre 14-18 a pris bon nombre de ses enfants : 67 hommes, âgés de 21 à 42 ans. (C’est en leur honneur et à leur mémoire, et à ceux des autres guerres, que la rue principale où se trouve le Monument aux Morts, a été nommée en 2003 : Rue de la Liberté). Ce fut un cataclysme pour Québriac qui ne s’en releva jamais au niveau population. Par la suite, les années d’après guerre 39-45 ont vu l’exode rural s’amplifier et désertifier les campagnes, à tel point que la commune a compté 686 habitants au plus bas ; faisant partir les commerces et craindre pour son école (l’école privée avait cessé son activité en 1962).
Québriac s’est lancée, à partie des années 1970 à des rénovations en profondeur de son environnement : le Bourg, l’église, l’effacement des réseaux, l’assainissement, l’entretien de ses nombreux chemins, l’accueil de nouvelles populations etc, donnant progressivement à la commune un nouveau visage ; mais tout en conservant un charme et un cadre de vie agréables et enviés.